Rester zen

Matinée de cours épuisante (il est vrai que je n'avais pas dormi cinq heures la nuit précédente, et en fin de matinée, je me serais volontiers roulée en boule sous le bureau pour piquer un roupillon). L'après-midi, longue conversation avec Hubert Nyssen sur divers sujets. Je lui parle, avec difficulté du roman auquel je me suis attelée : ça me paraît aller de soi quand je suis à mon clavier ou à mon cahier, mais lorsque je dois évoquer les démêlées de mes personnages, j'ai l'impression que c'est mortellement ennuyeux ! Heureusement, ce sentiment disparaît sitôt que je parviens à trouver deux heures sans personne à la maison (l'idéal, c'est la journée entière seule, voire une journée et une nuit : non je n'écris pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mais j'ai besoin de temps pour ruminer...)
En revenant du Mas Martin, les tâches ménagères me happent et je me retrouve au supermarché ; là je rencontre d'abord un jeune homme qui fut un de mes élèves en BTS il y a près de dix-sept ans de ça et dont le nom me plaisait tant que je l'ai utilisé dans Les fantômes : Villemus (il s'agit aussi d'un village vers Banon). Plus loin je tombe sur F*, un des libraires de Mot à Mot, qui me parle de mon livre d'une façon si émouvante que je ne sais plus ce que j'étais venue acheter...
Samedi je vais dédicacer mon livre chez eux ; il paraît qu'ils ont carrément exagéré sur la vitrine, me dit F* en me laissant à mes petits pois. Quoi, ils ont mis des banderoles et des ballons de couleurs ? En tout cas la météo annonce du beau temps, c'est toujours ça.