Lire, écrire
Je commence la journée par lire ; et le film de Woody Allen fait écho à ce que je lis et quand je me mets à écrire plus tard dans la matinée, ces voix qui me résonnent en travers du corps et de la tête, je les fais taire. Je me concentre sur mes animaux coralliens, je les observe et je note. Je veux aller au bout de leur histoire et je prends garde de ne pas céder à l'impatience. Hier j'ai procédé à un échange de pièce indispensable pour que le récit fonctionne comme je l'entends. Je pensais que ça pouvait attendre la fin, mais je me sentais trop engluée. C'est très facile, surtout pour le genre de personne que je crois être, de s'absorber tout entière dans un projet, à l'exclusion d'autre chose. Demain, je vais devoir parler de mes Fantômes de Sénomagus au salon du livre de Toulon, et alors que je croyais ne jamais pouvoir m'en séparer, je suis surprise de voir que je les oublie ; ça ressemble furieusement à une relation amoureuse. Je n'ai plus d'yeux que pour mon Corail de Darwin ! Je dois veiller au grain...