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Portes et miroirs
31 août 2008

L'été ne finit pas aujourd'hui

Dimanche ; la fin des grandes vacances coïncident avec la fin du mois d'août. Commencent demain les jours que j'aime le mieux dans l'année, et j'aime me redire les vers de Keats

 

 

Season of mists and mellow fruitfulness, 
  Close bosom-friend of the maturing sun;
Conspiring with him how to load and bless
  With fruit the vines that round the thatch-eves run;
To bend with apples the moss'd cottage-trees,
  And fill all fruit with ripeness to the core;
    To swell the gourd, and plump the hazel shells
  With a sweet kernel; to set budding more,
And still more, later flowers for the bees,
Until they think warm days will never cease,
    For summer has o'er-brimm'd their clammy cells.

J'aime lire ce poème à haute voix, j'en trouve les sons onctueux et consolateurs, l'image suscitée est celle d'un jardin idyllique où se réfugier : quand la lumière baissera tant qu'en allant travailler le soleil ne sera plus qu'entrevu par les fenêtres, il me suffira de répéter ces quelques vers pour me réconforter, me ramener à plus de volupté et de douceur. 

Aujourd'hui, Alaïs a invité cinq de ses amis (un garçon, quatre filles, j'utilise le masculin...), ils plantent des tentes dans le jardin parce qu'ils entendent célébrer fastueusement le fait qu'eux sont en vacances une journée encore ; demain, à l'heure où l'aube blanchit la campagne je partirai, non sans leur avoir chanté Frères Jacques dormez-vous à la porte de toile... Je pressens une nuit de bavardages, de gloussements, d'andare e venire... et comme le ciel paraît instable, ils préfèrent camper tout près de la maison, au cas où l'orage éclaterait.

Crabes_ou_galets_sur_la_plage___ReykjavikAux parents et frères de B. venus aujourd'hui, nous avons montré les photos de notre périple en Islande. Je suis allée chercher le caillou du Snaesfell et la fiole de sable que je conserve sur mon bureau. J'ai versé le sable sur une soucoupe et tracé des lignes dedans par pure nostalgie, il est doux comme de la farine, plus noir que le charbon et je me revois sur la plage où je l'ai recueilli. Hélas, la petite bouteille où je l'ai gardé contenait du shampooing et je ne peux pas retrouver son parfum. Il faudra que je retourne là-bas, avec des flacons adaptés...

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