Rentrée

Je n'aime pas ces longues vacances où on l'on doit laisser ce qui fait l'ordinaire en suspens. Comme tout le monde les journées interminables m'épuisent et lorsque les vacances approchent, je m'en réjouis : je me mets immédiatement à faire ce qui a du mal à être fourré, empilé, compacté à la suite des cours, des rencontres avec les familles, les élèves, les préparations, les tâches administratives, les réunions, les conseils de classe, les bilans, les évaluations, les comptes-rendus, les projets de voyage scolaire, les comptes de l'association qui s'occupent des voyages, la recherche des moyens de transports et des hébergements les plus abordables, la vie de famille, l'écriture, la récriture, la lecture, la lecture, la lecture, aller courir au bord du lac : buller.
Cette semaine, je ne suis pas à prendre avec des pincettes, je ne sais plus où donner de la tête pour finir ce que j'ai mis en train cet été (impossible) et commencer ce qui doit l'être...
Une bonne partie de la nuit j'ai lu le livre de Cyril Herry, cauchemar (l'atmosphère, pas l'écriture !), avant je suis allée au lac en écoutant de la musique, rien de mieux pour ordonner mes idées, mais tout de même, I do feel like a cat on a hot tin roof : je ne me sens bien ni ici ni ailleurs. Alors vivement lundi, que le spectacle commence. En réalité, j'imagine que la plongée en apnée serait une image plus appropriée. Plonger dans le grand bleu, là où nulle côte n'est visible, ni début, ni fin, seulement un point dans l'espace, dense et resserré, intense.
Oui, moi, j'aime bien la rentrée.