Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Portes et miroirs
8 août 2008

Un pas

Je viens d'esquisser un pas dans la bonne direction : demander à B. s'il veut bien que je lui lise mes premières pages. D'habitude cela ne me pose aucun problème existentiel, mais là oui. Je recule ce moment depuis des lustres. Je sais exactement pourquoi. Jusqu'à aujourd'hui, je n'étais pas satisfaite et rien n'était assez clair. J'ai usé de l'encre au litre avant de me couler exactement là où j'ai envie d'aller. Trouver le ton juste, la tessiture qui me convient, le thème, la mélodie, le rythme.

Mon petit papillon de nuit est toujours là. Un petit morceau de soie pétrifiée. Et s'il était mort ? Non, je viens de le toucher du bout de l'ongle, il se déplace et bat des ailes avec vigueur. Allons, reste là, mon beau. J'ai besoin de toi, tu me rassures. Tu n'imagines pas comme un rien me jette à terre, une poussière dans l'oeil, un mot, un geste. Après je réfléchis, je m'éloigne et me redresse, remets tout à la bonne distance. Comme dit C. à sa façon qui me fait toujours rire, il n'y a que toi et le chien de Philippe... Il faudra que je me renseigne sur l'origine de cette expression ; je soupçonne du parler marseillais ou un dérivé...

 

Voilà : je viens de lui lire mon début à haute voix et ça y est, je peux commencer à me régaler. Il me pose des questions sur certains choix et maintenant je peux continuer la progression, je distingue mon chemin, au moins jusqu'à un certain point, les personnages émergent de leur gangue et je prends mon temps. Je suis prudente ; la forme du roman n'est pas mon mode d'expression habituel. J'observe, j'écoute, je lis et je travaille.

 

Fini, l'entracte, la pause, la récréation. J'y retourne encore une heure. Après, nous partirons en exploration en direction des Cévennes.


Publicité
Commentaires
Portes et miroirs
Publicité
Portes et miroirs
Archives
Publicité