Crise financière et décroissance soutenable

Je suis étonnée de lire ou entendre assez peu le point de vue des partisans d'une décroissance soutenable ou décroissance équitable au sujet de la crise financière.
Je suis certaine qu'il doit y avoir thèses, rapports et articles sur le thème, mais je ne les trouve pas facile d'accès au grand public dont je suis ; il me semble que cette crise peut être considérée comme une occasion de réfléchir sur d'autres modèles de société que celui où nous vivons basé sur la fuite effrénée vers l'avant, la course vers le haut qui nécessairement ne peut profiter qu'à une petite partie de l'humanité.
Je suis naïve, bien sûr, mais plutôt qu'un gratte-ciel ou une tour de Babel, est-ce qu'on ne serait pas capable de se développer horizontalement et faire en sorte que notre vie cesse d'être une course de rats aveugles ? (Je sais, ça sonne bobo de base qui achète ses légumes bio à l"AMAP du coin, se donne bonne conscience en fréquentant les bibliothèques et finalement vole au ras des pâquerettes ; oui, je le sens bien aussi et je me le reproche assez ; j'essaie, c'est tout ce que je peux faire...)
Quand je lis les journaux, j'ai l'impression qu'on m'explique les règles du jeu de monopoly et je préfèrerais qu'on m'explique le scrabble ou les échecs, voire la belote.
J'écris ce petit billet pour dérouiller mes neurones en douceur en faisant des allers et retours sur la Toile. Je tombe sur ça ici :

Le journaliste se permet même     d’opposer le texte musulman sacré à la Bible: «En réalité, et Benoît XVI     nous pardonnera, au moment où nous traversons une crise financière qui     balaie tous les indices de croissance sur son passage, c'est plutôt le Coran     qu'il faut relire que les textes pontificaux. Car si nos banquiers, avides     de rentabilité sur fonds propres, avaient respecté un tant soit peu la     charia, nous n'en serions pas là».

Et la seule certitude qui parvient à émerger dans mon cerveau, c'est qu'une fois de plus nous sommes au bord de la fin des haricots.
Alors je vais rouvrir mon fichier sur le corail de Darwin, écouter la pluie et chercher une réponse aux questions existentielles traditionnelles : qui suis-je, où suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre...