Comme dans un polar
Dans l'édition en ligne du Libé d'aujourd'hui, j'apprends qu'un groupe de pirates informatiques se serait introduit dans le réseau informatique du CERN... On me dirait que Lizbeth Salander, l'héroïne de Millénium ,est à leur tête, je n'en serais pas si surprise. On nage en pleine fiction. Avant, j'avais l'impression d'être un peu seule, la tête farcie de bouquins et de films, à ne pas toujours savoir de façon certaine où la frontière entre réalité et fiction se tenait. Evidemment, je me trompais ; nous étions si nombreux que nous sommes la génération qui a introduit internet dans la Cité avec ses Second Life, ses avatars, ses pseudos : tout un monde virtuel qui grouille entre les électrons. Un univers complet, de A jusqu'à Z, avec les mêmes bonheurs et les mêmes horreurs, un miroir où les trolls vont et viennent et où les âmes patientes tissent de jolis morceaux de toile. Je me demandais si les pirates du CERN avaient l'intention de bidouiller le programme des expériences pour menacer d'engloutir l'humanité dans un trou noir si on ne leur donnait pas sans délai une bonne part du fromage. Enfin, en ce qui me concerne, je n'ai pas peur des trous noirs.