De l'intérêt de ce journal en ligne

Non ce journal en ligne ne me détourne pas de ce qui m'importe vraiment - dans le domaine de l'écriture - c'est à dire le travail sur mon deuxième roman. D'aucuns trouvent que je devrais bien clore mon dossier sur l'Islande et passer à autre chose ; mais voilà, ce voyage je le rêve depuis deux ans, j'ai suscité en esprit et sur le papier (ou les fichiers numériques...) toutes sortes d'images et de situations et je viens de les confronter à la réalité ; j'ai d'abord pris des notes au jour le jour dans le petit carnet qui ne me quitte pas et qui est tout taché à force de le transporter et de le poser n'importe où ; et à présent ce journal en ligne rédigé à postériori qui n'a d'autre fonction que de filtrer ce que j'ai vu et senti. Je me fais les griffes. Dans la journée j'écris, d'abord dans mon carnet, puis ici ; ensuite, je me sens prête à me plonger dans la fiction. Je veux me servir de mon expérience, je ne tiens en aucune façon à la raconter. Alors je fais l'huître, je filtre, je filtre, je filtre... 3 à 6000 signes par jour : lentement, à mon rythme. Et là-dedans encore, à intervalles plus ou moins réguliers, je fais le ménage, de grandes coupes, j'avance de trois pas et recule de deux, exactement comme le jour où j'ai gravi l'un des multiples petits volcans dont l'Islande est semée... Je ne fais pas autre chose que suivre les conseils de plus expérimenté et plus sage que moi.
Donc les impressions d'Islande, c'est du matériau, entre autres choses. C'est pourquoi le dossier, je ne le clos pas et si tout de même  je le fais, ce ne sera que pour un moment, j'y reviendrai. Tant que le roman ne sera pas terminé, du moins dans sa première mouture.